25/10/2009

Holbein et Takashi Murakami

Voici quelques images de l'artiste Takashi Murakami. Il cristallise dans ses oeuvres et ses projets, la nouvelle subculture de Tokyo. Il est le représentant d’une génération imprégnée de l’imaginaire des mangas et des otakus ( un mot qui désigne des gens qui se coupent de la réalité pour ne vivre qu'à travers des mangas, des jeux vidéos...) Ce phénomène a été très critiqué mais il est aussi un des facteurs les plus importants de l'analyse de la culture contemporaine japonaise : beaucoup d'illustrations et de produits industrialisés sont dérivés ou proviennent directement de cette culture . Une contradiction que Murakami semble assumer, la culture otaku est le résultat d'une "japanisation" de la culture pop américaine que Murakami revendique maintenant comme étant propre à la culture japonaise. Il est l'auteur d' une théorie que l'on nomme "super flat" ou "super plat". Comme le monde qui nous entoure, les peintures de Murakami reflètent l'aspect superficiel, un monde plat sans aucune perspective, juste une sorte d'explosion de l'imagination. Cependant l'idée du " super plat " apparaît de manière plus complexe et comme souvent au Japon, le raisonnement est plus difficile à comprendre. On peut tenter une comparaison ( un peu osée ) entre Murakami (XXIème siècle) et...Hans Holbein (XVIème siècle). Dans la peinture "les ambassadeurs", on trouve deux personnages réalistes et une forme qui ne semble pas avoir de sens. Pourtant si l'on regarde d'un certain point, cette forme prend l'apparence d'un crâne ( anamorphose ). Tout comme Hans Holbein, Murakami montre qu'au delà de la perspective il peut y avoir d'autres logiques, d'autres réalités.

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