07/03/2010

Workshop en Corée

Avec quelques membres de mon école (9 personnes au total), je suis parti à Séoul pour un workshop que je ne suis pas prêt à oublier. Trois écoles de trois pays différents participaient à ce concours. Je me suis donc retrouvé avec des étudiants de Chine (Shangaï) et bien sûr de Corée. Pour ma part, je représentais le Japon, sous l'oeil assez intrigué des autres étudiants qui n'avaient jamais imaginé un Japonais ne parlant pas vraiment japonais avec les yeux bleus de surcroit et résidant cependant à Tokyo.

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Avant de parler de la compétition je voudrais mentionner quelques différences avec le Japon. Avant d' arriver au Japon, je me souviens avoir eu de nombreuses images en tête, certaines étaient justifiées, d'autres n'étaient que pure imagination. Pourtant en venant en Corée, je n'avais aucune idée préconçue. Je ne savais rien sur le paysage, les gens, la nourriture...rien. A moins de deux heures de vol du Japon, j'imaginais quelque chose d'assez semblable...pourtant. Il y a bien une culture commune, une "culture asiatique": les Coréens apprennent aussi les kanji même s'ils ne les utilisent pratiquement pas, la grammaire coréenne a des similitudes avec la grammaire japonaise, on retrouve souvent les mêmes ingrédients pour la cuisine, et je regrette mon manque de tact car j'ai encore bien du mal à faire la différence entre un Coréen et un Japonais. Pourtant, ma première impression en arrivant a été de retrouver de nombreuses caractéristiques "latines" avec les bons et les mauvais côtés. Les Coréens sont très émotifs et cette différence suffit à transformer un pays. En deux jours je connaissais plus de choses sur mes amis Coréens que sur la plupart des Japonais que je côtoie au quotidien depuis six mois. Les premiers vrais contacts physiques, poignée de mains, massage, éclats de rire mais aussi larmes. La langue coréenne à été créee de toutes pièces par le roi de Corée qui d'une part voulait simplifier la langue d'origine pour que le monde soit lettré et d'autre part favoriser l'expression des sentiments. Une vraie qualité de vie mais des rues sales, une ville grise, des gens nerveux et des coups de klaxons retentissant à n'importe quelle heure du jour et de la nuit émanant de voitures dont le nombre dépasse l'imagination. Des couples qui s'embrassent, des maquettes avec des défauts, des gens qui font la manche...à tel point que les Japonais et moi-même sembliont perdus dans ce monde si différent. Cela parait incroyable, pourtant en Corée, j'ai eu du mal à m'habituer et j'ai été vraiment content de rentrer à Tokyo, dans ce que je considère comme ma "maison". Ici je comprends un peu la langue et quoique l'on en dise, j'admire ce contrôle de soi. Le temps ne semble pas être perçu de la même manière : alors qu'en Corée, les liens d'amitié sont forts dès les premiers jours, au Japon rien ne remplace le temps de se comprendre et de s'apprivoiser.

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En ce qui concerne la compétition, le sujet portait sur la conception d'une ville horizontale. Chaque "team" composée de deux Coréens, deux Chinois, et d'un Japonais ( enfin presque ) devait travailler sur une parcelle. La maquette en haut est composée des sept parcelles des différentes "team" rassemblées. Chaque site a ses caractéristiques, sa densité, ses contraintes, pour un patchwork d'idées nouvelles.

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