30/04/2010

Sanaa Moriyama House

Depuis le temps que je l'admirais dans les livres, depuis le temps que je voulais la voir et bien maintenat c'est fait. Je ne suis pas déçu. Je ne sais pas si je n'arrive pas à avoir la capacité à imaginer la réalité à partir d'images et de plans mais quand je visite, c'est à chaque fois différent de ce que j'imaginais et souvent toujours plus surprenant. Cette architecture, de part notre culture (et notre manque de savoir vivre) ne pourrait pas se faire en France. La relation entre l'intérieur extérieur est étudiée dans ses limites. Ainsi une chambre n' est-elle séparée de la route que par une mince baie vitrée. On entre dans l'intimité et seule une petite pancarte cachée par les herbes indique de faire attention, d'être discret et de respecter les usagers. Plusieurs membres d'une famille un peu particulière habitent ici, dans ces volumes purs et blancs reconstituant un petit village. Parfois les espaces sont concentrés dans un bâtiment parfois les programmes sont répartis en plusieurs volumes. La relation avec l'extérieur se réalise par des filtres. Ainsi un volume, un arbre, un rideau, le mobilier intérieur parviennent à masquer un espace, fabriquant l'intimité. Une famille un peu spéciale oui, car il s'agit en fait des membres de l'équipe Sanaa, une famille soudée par le travail. J'imagine aussi que les employés de chez Sanaa ne doivent pas rentrer souvent, ce qui finit de clore le débat sur l'intimité.

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