09/02/2010

Numéro spécial Matsuri

Au Japon, de nombreux festivals ponctuent le fil des saisons. Chaque quartier de ville possède ses propres festivités. J'ai choisi de présenter le mois de février, celui où je travaille et où je ne pourrai pas profiter de ces événements si "exotiques".
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Festival de la neige à Sapporo ( début février )
Le premier festival a eu lieu en 1950. La hauteur des sculptures était initialement limitée à 7 mètres mais à présent certaines sculptures atteignent parfois quinze mètres. Leur conception repose sur une technique de voûte utilisant les blocs de neige comme des pierres de construction. Parallèlement à ce festival, les forces d'autodéfense ( l'armée japonaise ) ont eu l'habitude de construire des sculptures de neige en tant que divertissement ou en tant qu'entraînement pour se familiariser avec la neige et ont participé au développement de ce festival.
Festival des lanternes à Nara ( 3 février )
Trois fois par an, les 3 000 lanternes du sanctuaire Kasuga Taisha sont illuminées. Il existe deux types de lanternes : les lanternes de pierre dans le jardin et les lanternes suspendues dans les corridors. Les premières sont ornées de bandes de papier japonais sur lesquelles les fidèles inscrivent leurs voeux. Les secondes offrent une grande variété de design. Traditionnellement, les lanternes étaient allumées tous les soirs et le nombre de lanternes allumées correspondait au nombre de voeux faits ce jour-là.
Setsubun ( 4 février )
Setsubun 節分 est une fête qui célèbre l'arrivée du printemps selon l'ancien calendrier lunaire. La coutume veut que des haricots soient lancés par les fenêtres des maisons en criant alternativement Oni wa soto ! Fuku wa uchi ! 鬼は外 ! 福は内 ! ce qui signifie « Dehors les démons ! Dedans le bonheur ! ». Il s'agit donc de faire fuir les forces néfastes incarnées par les oni (démons) qui cherchent à envahir le foyer à chaque nouvelle année et d'attirer la bonne fortune dans la maison. Ce jour-là, de nombreux spectacles et événements sportifs sont organisés dans les sanctuaires shintô de tout le pays. De plus, selon la tradition, si vous mangez un nombre de haricots équivalent à votre âge, vous êtes assurés d'une bonne santé pour toute l'année.
Festival des maisons de neige ( kamakura matsuri ) à Yokote ( 15 février )
Lors du festival, plus d'une centaine de kamakura ( igloo japonais ), ainsi qu'une multitude de lanternes de neige miniatures sont construites dans la ville de Yokote. La nuit venue, ces monticules immaculés sont éclairés de l'intérieur par des bougies. Vieux de plus de 400 ans, ce festival aurait pour origine la fête où, en brûlant les décorations de Nouvel An, on les renvoyait vers les dieux. A l'intérieur des grands kamakura, un autel est édifié en l'honneur des divinités de l'eau. On vient pour prier et faire des offrandes de saké et de gâteaux de riz. Les passants sont invités par les enfants, s'exprimant en dialecte Akita, à entrer dans le kamakura, à boire une boisson de riz sucrée et fermentée, à manger quelques gâteaux de riz et douceurs, et à passer du bon temps en bavardant.
Bonden matsuri ( 16 février )

Les bonden de Yokote (accessoires utilisés dans les rituels shintô ) sont des mâts de 4,30 mètres surmontés de paniers de bambou de 90 cm décorés d'étoffes de soie aux couleurs vives et de ficelles de chanvre. L'ornementation comprend aussi des shimenawa (cordages sacrés de paille) et des hachimaki (bandeaux en tissu). Au total, le mât atteint généralement 5 mètres et pèse 30 kg. Le 17 février au matin, les jeunes gens portant ces bonden partent en procession dans la ville au cri de « Joyasa ! Joyasa ! » et en chantant. A l'approche du sanctuaire, les cris deviennent de plus en plus forts et les hommes commencent à se pousser et à se bousculer. L'objectif d'un groupe porteur de bonden est d'entrer le premier au sanctuaire.

Hadaka matsuri ( fête de la nudité ) ( 20 février )
C'est l'un des festivals les plus originaux du Japon où, de nuit, 900 hommes revêtus seulement de pagnes luttent âprement pour s'approprier des bâtons sacrés de 4 cm de diamètre et de 20 cm de long, les shingi, lancés dans la foule par un prêtre. A l'origine, ces talismans étaient le témoignage de l'achèvement des pratiques ascétiques du Nouvel An par les prêtres. La croyance que ces morceaux de papier apportaient la chance à ceux qui les récupéraient a fait augmenter le nombre de participants d'année en année. Quand je les voient tous les jours, allant docilement au travail, j'ai du mal à les imaginer participer à ce genre d'événement...Les Japonais sont décidément bien surprenants._____Franchement, ils sont pas mignons avec leurs petits bandeaux et leurs pagnes_____ (^-^)
Danse de Hachinohe Enburi ( 17 au 20 février )
Chaque année, une trentaine de groupes habillés de couleurs vives participent à cet événement. Ce festival a pour objectif de prier pour d'abondantes récoltes. Autrefois, les danseurs transportaient avec eux des outils de ferme appelés eburi qui ont donné le nom au festival. Tous portent de grands chapeaux appelés eboshi. Le eboshi des danseurs tayu a été créé d'après la forme de l'encolure des chevaux, animaux particulièrement importants dans l'agriculture.

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Cela fait rêver, et il faut imaginer qu'il y a des festivités tous les mois . Si les Japonais sont travailleurs, ils ont aussi un grand sens de la fête.

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