02/09/2009

Hiroshima, la mémoire à vif

Il est difficile de décrire l'atmosphère qui imprègne les lieux. Sur le chemin allant au musée, on passe devant une ruine qui se trouve être l'épicentre de la bombe et qui, de ce fait, n'a pas été totalement détruite. On imagine la ville totalement rasée avec comme seul point culminant cet édifice. Les arbres sont taillés en nuage atomique, au loin des écoliers chantent sur un fond de musique de Mario Bros.
Plutôt que de raconter ce que j'ai vu au musée je préfère vous racconter une anecdote, celle d'une petite fille Sasaki Sadako qui encore dans le ventre de sa mère a été touchée par les radiations. Alors que bon nombre de ses voisins furent tués elle en sortit indemne mais à l'âge de 11 ans, une leucémie se déclara. Elle commença dès lors la confection de grues en origami. Dans la tradition japonaise, celui qui réussit à confectionner 1000 grues voit son voeu se réaliser. Elle eut le temps de confectionner 664 grues avant que la maladie ne l'emporte. Depuis, tous les ans, des enfants du monde entier plient des grues et les envoient à Hiroshima.
Deux choses m'ont énormément marqué : j' ai pu voir pas mal de jeunes couples avec leurs enfants encore dans la poussette visiter le musée et je peux vous assurez que ça fait un choc ainsi que la vision "catastrophe naturelle" de cet acte humain, à la différence d'une guerre, l'homme semble avoir disparu.
Bon ben maintenant il ne me reste plus qu'à vous dire que je suis désolé de vous avoir miné le moral.(là je sens que je viens de perdre le peu de lecteurs que j'avais...)

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